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L’étang de Moulzoune et la mine de talc

>> L’étang de Moulzoune

L’étang est artificiel et sert à l’élevage de saumons atlantiques. Il est vidé chaque année au mois d’octobre.

Les abords de l’étang ont été aménagés avec des tables de pique - nique et des barbecues.

Juste au dessus de l’étang, les anciennes mines de talc ont laissé quelques cicatrices sur les versants.

Les ruines des baraquements rappellent la vie des anciens mineurs qui exploitaient la mine à ciel ouvert d’avril à octobre.

>> Mine de talc de Fangas et de la Porteille

Au-dessus du lac de Moulzoune, au départ de l’itinéraire pour le Pic Saint-Barthélemy, dans la zone du Col de Porteille, les affleurements de talc (similaires à ceux exploités dans la carrière de Trimouns sur l’autre versant du Saint-Barthélemy, dans l’usine de Luzenac) ont été exploités à partir de la fin du XIXe siècle. Mais dès le XIIe siècle cette pierre était déjà utilisée pour sa facilité à être travaillée simplement au couteau. Délaissée, elle réapparaît au début du XIXe au moment où l’industrialisation de l’Europe fait appel à de nouvelles matières.

Le talc est un silicate de magnésium de texture tendre. Sa présence en Ariège est liée au métamorphisme de la dolomie au contact du cristallin.

C’est un certain M. Moulins qui fit construire à Montferrier, sur la rive gauche du Touyre, une petite usine (Sainte Catherine) et acheta une petite chute d’eau à proximité pour broyer le minerai extrait de la carrière du Col de Porteille. L’usine passa plus tard aux mains d’une société et prit le nom de Société Minière de Montferrier en 1904. Un autre barrage fut construit plus en amont et un transporteur cablé aérien fut installé pour relier les chantiers d’extraction à l’usine de broyage.

Le minerai du col vint à s’épuiser, et l’activité fut concentrée alors dans la zone du Fangas plus au nord. Les chantiers à ciel ouvert à 1600 mètres d’altitude n’autorisaient le travail que de juin à fin octobre, le reste de l’année la montagne étant recouverte de neige et dangereuse ; les saisonniers étaient recrutés dans les alentours mais principalement en Espagne.

D’une trentaine au début des travaux, on passa rapidement à une moyenne annuelle de 80 à 100 ouvriers sur le site et au plus fort de l’exploitation, en 1949 ils étaient 800. Ensuite le chiffre baissa progressivement autour de 50 jusqu’à la fermeture définitive en 1969.

D’un prix de revient très élevé, le talc était utilisé par les droguistes pour la fabrication de produits de luxe, de couleurs fines et dans la parfumerie. Aujourd’hui le talc est employé à 97 % dans la fabrication de peinture et de meubles de jardin en plastique. Sur le versant sud du Saint-Barthélemy, la carrière de Trimouns reste le plus important gisement de talc au monde.

Accès ==>
Prendre direction Montségur puis la route qui mène à la station des Monts d’Olmes. 5 km après l’embranchement, prendre à gauche la route forestière jusqu’au parking. Le lac se trouve à 15 minutes à pied.

Contact
La maison de la montagne
09300 MONTFERRIER

Tél. : 05 61 01 14 14