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Catharisme

Le Catharisme (du grec catharos, signifiant pur), hérésie manichéenne, aux yeux de l’église catholique, avait envahi les seigneuries occitanes du Sud de la ,France, au XIIème siècle. Cette croyance en deux dieux, le dieu du Bien et le dieu du Mal, se développa rapidement dans les populations par sa simplicité. Par ses déplacements et ses prêches, son clergé de parfaits (ou bonshommes) en avait favorisé l’essor.

Du grand seigneur au petit paysan, toutes les classes sociales du Midi furent attirées par cette nouvelle religion qui s’opposait aux abus de l’Eglise de Rome.

Les comtes de Toulouse, eux-mêmes, maîtres des terres du Languedoc, connus pour leur tolérance dans leurs états, deviennent les protecteurs des hérétiques.

Cette attitude fut combattue par la papauté. Au début du XIIIème siècle, le pape Innocent III lança une croisade contre les Albigeois (autre nom des cathares).

Cette croisade vit s’affronter une armée catholique de croisés du Nord à celle des seigneurs méridionaux. Ce fut une conquête territoriale au nom de la religion où le Midi fut vaincu par de violents et cruels combats. La paix de Meaux, de 1229, n’ayant pas été acceptée par tous, petit peuple aussi bien que faydits (seigneurs dépossédés de leurs terres), un esprit de résistance se fit jour. Le tribunal de l’Inquisition rechercha les hérétiques pour les juger et les condamner.

Beaucoup de cathares se réfugièrent dans des lieux inaccessibles comme les châteaux perchés et isolés (Puylaurens, Peyrepertuse, Quéribus…).

Ainsi le château de Montségur, restauré par Raymond de Péreille à la demande des cathares, fut avec le village construit sur la crête, un refuge sûr pour beaucoup de fidèles.

La papauté reprit la croisade contre les hérétiques, soutenue par le roi de France.

Montségur fut assiégé (mai 1243-mars 1244) et dut se rendre. Une partie de ses occupants (210) refusa d’abjurer sa foi et périt sur le bûcher.

Le pog de Montségur reste, aujourd’hui, le symbole de la résistance cathare et du combat pour la liberté.

Aujourd’hui, comme par le passé, le « chemin pavé » relie Montségur à Lavelanet. Les Bonshommes l’utilisaient pour aller travailler comme tisserands dans les villages de la vallée.

Textes rédigés par Mme. Sylvette SABOY